Projets : 5549 Promoteurs : 1489 Plateformes : 42 Portefeuilles : 2579 Membres : 4296

Baromètre du crowdfunding immobilier 2019

mardi 21 janvier 2020


Hellocrowdfunding est l'agrégateur du crowdfunding immobilier, il référence les projets de crowdfunding immobilier et réalise ainsi le baromètre du crowdfunding immobilier. 1'400 projets, 500 promoteurs et une trentaine de plateformes y sont référencés.

Le baromètre annuel 2019 est réalisé en partenariat avec la plateforme Fundimmo. L'étude porte sur 28 plateformes, ce nombre évolue peu, peu d'acteurs arrivent sur le marché et certaines plateformes ont une activité en baisse. 5 plateformes détiennent 70% du marché du crowdfunding immobilier. 99% des levées se font sous la forme d'obligations.


Nous assistons cette année encore à des rachats de plateformes leaders par des acteurs importants. Homunity a été rachetée par le groupe Tikehau Capital. Fundimmo a cédé 60% de son capital à la Foncière Atland (SIIC côtée en bourse, elle-même détenue par Tikehau Capital à hauteur d'environ 20%).

La collecte a augmenté de +102% à 373 millions d'euros en 2019. Le nombre de projets financés n'augmente "que" de 60% soit 544 projets en 2019. Cela reflète une belle augmentation du montant moyen levé par projet soit 689'150 euros. D'une part la loi PACTE permet désormais de financer des projets de plus de 2.5 millions d'euros et jusqu'à 8 millions d'euros. D'autre part les projets d'envergure sont cofinancés par des investisseurs individuels (la foule - la crowd) et des fonds institutionnels (aux moyens financiers plus importants).

Concernant la foule, le ticket moyen évolue peu à 1'600 euros, il est toujours possible d'investir sur certaines plateformes à partir de 100 euros. Hellocrowdfunding vous propose de créer votre portefeuille virtuel de crowdfunding immobilier et d'y regrouper vos projets. Ainsi vous avez une vue d'ensemble, très utile si vous avez investi sur plusieurs plateformes.


Le résidentiel représente 79% des collectes. L’Île-de-France est la région la plus active dans les collectes, mais le crowdfunding est présent sur tout le territoire. Pourquoi les promoteurs et les marchands de biens font appel au crowdfunding immobilier.


Le rendement est en légère baisse à 9.2%. Ceci peut s'expliquer par une concurrence accrue entre les plateformes pour qui trouver des projets est un enjeu majeur. Une baisse de taux peut faire la différence pour attirer de nouveaux promoteurs. Ensuite, les promoteurs qui ont fait appel au crowdfunding immobilier à plusieurs reprises et qui ont démontré leur capacité à rembourser, bénéficient de taux plus bas. Enfin, un taux élevé rémunère un risque élevé. L'augmentation des remboursements et un taux de défaut plutôt faible donne de la crédibilité à ce mode de financement et montre une certaine maîtrise du risque. Le rendement devrait continuer à baisser tout en restant tout de même attractif.


L'indicateur le plus important est probablement le taux de retard. Il faut distinguer le retard contractuel et le retard non contractuel. Le retard contractuel est un délai supplémentaire accordé au promoteur pour faire face aux aléas de la promotion immobilière (aléas administratifs, retard de chantier, retard de commercialisation, etc...). Cette tolérance est en général de 6 mois et est activable sur demande du promoteur, conformément aux clauses de son contrat. Cela constitue une première alerte sur la santé d'un projet. Ce taux de retard contractuel est de 6.29%.

Le retard non contractuel est beaucoup plus alarmant, l'engagement de remboursement n'a pas été respecté, le risque de perte du capital et des intérêts est réel. Tout dépend alors de la capacité de la plateforme (également représentant de la masse) à gérer le dossier de contentieux. Il est fort probable que de nouveaux défauts soient déclarés dans les années à venir, car les procédures peuvent durer plusieurs années. La transparence des plateformes sur ce sujet est limitée. Ce taux de retard non contractuel est de 7.69%.

Au total cela fait donc 13.98% des projets à surveiller de près.

Revoir le baromètre 2018.